Toute ressemblance avec des personnages réels est purement fortuite. (Moitié autobiographique en fait, les personnages accompagnant le personnages pricinpal sont insiprés de personnages réels mais le parallèlle s'arrête là, il constituent globalement un mix de 3-4 personnes choisies aléatoirement).
C’est le milieu de l’hiver, il fait bien froid en sortant du Fidji. J’ai oublié mon manteau dans la voiture et les effets de l’alcool s’avèrent insuffisant pour réchauffer quoi que ce soit, ni même pour me faire tituber. J’essaye de presser mes quelques camarades de sortie mais ceux ci sont trop occupés à fumer un joint. Naturellement ils m’en ont proposé mais je n’ai pas voulu, cela fait bien longtemps que je ne fume plus et c’est un principe que je m’applique à respecter.
En fait j’ai envie de rentrer chez moi, m’endormir, rêver et me réveiller le lendemain en remerciant le ciel de m’avoir tiré de ce cauchemar ou en maudissant mon propre organisme de m’avoir tiré d’un si joli rêve. Malheureusement Max, notre seul chauffeur pour ce soir lance « Si on allait à la Mare » suivi d’un « ouais » répondu en chœur par Flo et Matt.
« Tu viens ?» me disent il et j’acquiesce sans dire mot. Sûrement parce que je n’ai pas le choix.
Quelques minutes plus tard nous voici à la Mare ce n’est pas vraiment une discothèque mais ce n’est pas non plus un bar … il paraît qu’on appelle ça un bar dansant, je vais donc m’en tenir aux conventions. La piste de danse est minuscule face à tous ces gens qui se sautent littéralement dessus sur de la musique rock. Ici il est inutile d’attendre autre chose que du rock pour danser.
« Allez viens danser avec nous » me lance Max presque en hurlant afin que je puisse l’entendre. Je me contente de refuser d’un signe de tête. Je me contente de siroter ma vodka citron en pensant aux lendemains qui viennent et aux oiseaux qui chantent.
Je suis au bord de l’endormissement lorsque mes camarades de sortie me disent de finir mon 5eme verre et de me dépêcher de venir à la voiture.
Dans celle ci, transformée en aquarium pour l’occasion, quelqu’un propose de retourner au Fidji, à cette heure ci le patron, qui nous connaît bien, ne nous fera pas payer et nous y retournons, non sans que je cache ma lassitude de cette sortie.
Je crois que c’est pour ces aquariums dans cette petite voiture que j’ai arrêté de fumer. La dose qui entre dans mes poumons chaque semaine dans des voitures me suffit amplement. J’ai peut être perdu 5 ans d’espérance de vie à fumer tout ce qu’il me passait sous la main mais j’en ai bien perdu le double rien que dans la voiture de Max, ce qui fait qu’au bas mot il ne me reste plus qu’une quarantaine d’années à vivre … comment combler un temps aussi long ?
D’un côté je me doute bien qu’un jour je craquerai et que je cèderai aux nombreuses sollicitations à ce niveau mais le moment n’est pas encore venu.